La pièce d'un demi Dollar de 1968 à l'effigie de J.F. Kennedy a été frappée à 246 951 930 exemplaires. La population des USA ayant dépassé ce chiffre, chaque américain ne peut plus s'en payer une aujourd'hui, d'autant plus que la marque anglaise Dunhill s'en est octroyée quelques unes pour en faire des couvercles de pipe. En 2005, elle a créé une série de pipes déstinées à commémorer l'illustre Président.
Il s'agit bien sûr d'une opération de prestige destinée à montrer une fois de plus que les héritiers de ce cher Alfred tiennent le rang. Ce n'est pas tant la Bruyère somptueuse de cette pipe qui retiendra notre attention, ni la débauche d'argent massif pour la bague, ni encore le stricte respect d'un classicisme légendaire.
Il y a en revanche une volonté de se démarquer des autres pipiers qui ont incrusté ou sculpté des pièces de monnaie dans le bois de Bruyère.
Il existe des pipes qui cachent des lires italiennes ou des pesetas espagnoles sous leur fourneau, d'autres qui sont flanquées d'un Dollar sculpté ou d'un Mark allemand inséré sur le coté.
Après avoir disposé une pièce en dessous et sur les coté, il ne restait plus qu'à l'agencer au-dessus. Dunhill l'a fait élégamment en créant ce couvercle avec un demi Dollard : malin.
Pour accentuer le caractère luxueux de l'objet, on l'a lové sur un velours gris souris dans un énorme coffret en acajou, bien costaud, avec des charnières capables de résister à trois ouvertures par jour durant un siècle.
La serrure à toute épreuve ne dissuadera pas le voleur qui embarquera de préférence toute la boite, mais permettrait plutôt de dissimuler quelque lettres ou photos très secretes.
Le vendeur en demande 5000 euros ....