Bas sans jarretelles

Le lecteur attentif aura remarqué que je n'oublie pas les pipes déclinées au féminin, que je ne traite pas ce thème par dessus la jambe. Mais, hélas, force est de constater que ce n'est qu'emplâtre sur une jambe de bois. Trop peu de femmes fument la pipe et si elles s'y adonnaient davantage, nul doute que l'image de "papy" qui colle à cet instrument de plaisir fondrait comme neige au soleil.

Mettons les pieds dans le plat : la pipe fait encore partie de l'univers des hommes. S'il en fallait une preuve, la voici.

Certains prétendront sans doute que voici une pipe avec une portion en bois réduite à sa plus simple expression. Mais pour les besoins de la cause et pour frapper l'imaginaire, il a bien fallu exagérer la partie en ébonite noire (le tuyau) par rapport à celle en racine de bruyère.

Avez vous noté la petite bande dans le haut du collant, pardon, du tuyau ? Quoi de plus sensuel que de caresser cette limite-là du pouce.

Si on file l'analogie, on remarquera que la composante charnelle, la cuisse pour tout dire, est faite en bois, matériau chaleureux s'il en est. Au moment de l'acte (de fumer) ce sera le lieu d'une agréable élévation de température que le fumeur apprécie particulièrement et contrôle subtilement. C'est donc peu de dire que cet objet est suggestif dans sa forme : il pousse malicieusement l'analogie jusque dans les températures.