Femme tronc aux fesses plates

Je ne cache pas dans ce chapitre mon attachement à la production d'Anne Julie (Danemark). Mais lorsque l'artisan pipier se trompe, rester dans la posture de l'inconditionnel béat serait hypocrite.

Je prendrai donc mes libertés en manifestant mon désaccord à propos de l'objet présenté ici et sorti des ateliers de la pipière danoise

La maladresse qui frappe cette pipe est d'autant plus flagrante que l'idée qui a du guider sa conception est séduisante. Mettre en scène la pénétration (le concept) est sans doute quelque peu délicat. Mais gâcher l'idée à ce point est navrant.

D'emblée deux points me semblent particulièrement bâclés.

Ces mollets coupés à mi-course, sous prétexte de s'en servir comme assise à la pipe, nous projettent dans les affres de l'amputation : Insupportable.

La manière de traiter le postérieur de cette femme tronc, ces fesses plates et tristes à faire pleurer le pire des Don Juan, est incompréhensible pour tout homme normalement constitué. Sans parler de l'absence totale de hanches...

Il y aurait beaucoup à dire sur les cuisses serrées, complètement fermées qui sont à l'évidence l'expression d'un refus immuable. Quel calvaire ce doit être pour le propriétaire de cette pipe lorsqu'il assemble tuyau et fourneau après un nettoyage. Il répète chaque fois un viol. Cela ne doit sûrement pas l'inciter aux soins constants qu'un vrai fumeur prodigue normalement à ses bouffardes.

Il y a enfin, mais cela est plus technique, une tache suspecte sur la cuisse gauche de cette dame et sur la jambe gauche quelques défauts dans la Bruyère.

Tout cela me fait penser qu'on peut être une artiste avérée tout en ne sachant pas retenir entre ses quatre murs le résultat d'une expérience, d'une tentative qui est un échec, à mon humble avis.